Mariage de Suzanne Langlois et de Pierre Raynaud le 16 septembre 1946 à la Chapelle du Château de Montbrun dans la Drôme

Les héros méconnus de la famille Langlois

Découvrez l’histoire de la famille Langlois qui a courageusement résisté pendant la Seconde Guerre Mondiale.

La famille Langlois en 1924, 1er rang de gauche à droite : Michel, Marie-Reine, Suzanne et Jacques, au 2ème rang debout : Yvonne Langlois

Yvonne Langlois 1889 – 1967

Agent P1 / P2 du 1er juin 1941 à la Libération.

Elle reçut la première les agents britanniques du SOE au chalet Mireille, 17 bd du Cap à Antibes en 1941 et 1942. Ce genre de refuge était appelé “Safe House“ par les Anglais. Elle hébergea au total 29 agents britanniques dont un blessé qui dut faire l’objet de soins.

Elle dut changer 13 fois de domicile durant cette période 1940 – 1945.

Décorations

  • Médaille de la Résistance
  • King’s Medal for Courage in the Cause of Freedom

Juliette Salomon 1891 – 1977

Elle est chargée de missions de 3 ème classe du 1er mars 1943 au 30 septembre 1944.

Suzanne Langlois 1914 – 1949

1941 – 1942

Entrée dans la résistance au printemps de 1941 fut d’abord secrétaire personnelle, trésorier et agent de confiance de l’Organisation Radio-Patrie (dont le siège se trouvait alors à Antibes). Elle se trouve ainsi placée au centre de tout le travail du réseau. A effectué, en outre, à ce moment, des transports constants de documents, postes émetteurs, armes et explosifs ainsi que des liaisons quotidiennes avec les officiers Radio du réseau. A plusieurs reprises, couvre de son nom, encore intact la location de la villa où opèrent ceux-ci.

Placée plusieurs fois par les circonstances en présence de la police, a réussi à égarer ses recherches, couvrant ainsi la trace de ceux qui étaient poursuivis, et permettant – la dernière fois – le salut d’un officier supérieur français en partance pour Londres, et malencontreusement arrivé au moment d’une perquisition.

1943

Obligée de quitter la Côte d’Azur parce qu’elle était recherchée personnellement par la P.J de Nice, continue la même activité en suivant les déplacements du P.C : région d’Arles, Isère, Montauban, puis Haute-Savoie – même travail d’organisation, de recrutement et de liaison.

Effectue un service régulier de transport de documents très importants vers la Suisse (deux voyages aller et retour par semaine pendant trois mois) traversant à chaque fois les sévères contrôles de douane allemande à Ambérieux (ou la Verpillière) et Annemasse.

Effectue de nombreuses missions de liaison pour le Chef de Réseau Sud-Est, Colonel Roger.

1944

Agent de liaison du personnel du colonel Roger effectue pour lui des missions dans tout son réseau. Pendant les opérations de l’été 44, lui sert de liaison avec les E.M. français du Sud-Est, dans le Vercors et les Alpes. Fut un des premiers agents de liaison qui put pénétrer dans le Vercors après l’attaque allemande de Juillet pour joindre les éléments encerclés dans le Nord-Drôme.

Au début d’août, se trouvant dans une voiture arborant le pavillon français rencontre une voiture d’officers allemands, à la poursuite de laquelle elle participe avec le Corps-Franc local.

Le Corps-Franc réussit à endommager la voiture à capturer ses occupants (Nyons-Drôme).

Au moment de l’attaque allemande d’août sur Larche, La Condamine, Jausiers, réussit avec une escorte armée à établir une liaison en voiture entre le P.C. de Seynes-les-Alpes et les éléments avancés demeurés sur place. Traverse encore plusieurs fois à ce moment les zones-occupées ou patrouillées par les Allemands. A eu, pendant cette période, une incessante activité, occupant les courts intervalles entre ses missions de liaison et souvent les heures de la nuit à des travaux de chiffrage avec les Radios du colonel Roger.

Recherchée nominativement par la police française (P.J. Nice en 42) les services italiens (Haute-Savoie) et la Gestapo en 44, changea six ou sept fois d’identité.

Après la guerre elle est affectée à la Direction Générale d’Etudes et de Recherches (DGER) Service Action, dirigée à l’époque par Jacques Soustelle.

Décorations

  • Chevalier de la Légion d’Honneur à titre militaire
  • Croix de Guerre avec Palmes
  • Médaille de la Résistance
  • King’s Medal for Courage for the Cause of Freedom

Pierre Raynaud 1921 – 2010

Agent français du SOE, dit capitaine Alain, raconta à son neuveu, Yves-Michel Langlois que le 10 janvier 1943, Robert Maloubier, Henri Sihol et lui même, prirent la mer à Alger à bord du chalutier armé HMS Tarana, pour Gibraltar qu’ils atteignirent le 19 janvier.

Le 3 février 1943, ils reprirent la mer à board du paquebot réquisitionné HMS Laetitia à destination de la Grande-Bretagne. Le soir du 9 février 1943, leur navire mouillait devant le Greenock à l’estuaire de la Clyde en Ecosse. Il fut alors interrogé par le MI5 à Patriotic School, ancien collège de filles à Londres où, pendant la seconde guerre mondiale, le MI5 interrogeait toutes les personnes à leur arrivée au Royaume Uni et les détenait pendant tout le temps nécessaire. Puis, il fut emmené à Orchard Court où les membres dirigeants et les officiers traitants de la section F rencontraient les agents opérationnels dont, notamment Philipe Lecharivel, le spécialiste des faux-papiers.

Il fit ensuite un stage, une session d’entraînement de 3 semaines à Wanborough Manon (STS 5), à savoir maniement des armes et des explosifs, sessions radio, actions et commando, puis à Ringway, à l’école de parachutage ainsi qu’un stage sécurité à New Forest, une école de finition spéciale (Special Finishing Schools).

Dans la nuit du 17 au 18 juin 1943, à 0h30 GMT, Pierre Raynaud fut parachuté par un Halifax sur un terrain de Chaumont sur Loire (Loir et Cher). Il fut accueilli par un comité de réception composé d’Yvonne Rudellat et de Pierre Culioli. Le 21 juin 1943, il se rendit à Montélimar où il rencontra le lieutenant-colonel Francis Cammaerts dont il devint l’adjoint en tant qu’instructeur-saboteur. Plus précisément, la mission qui lui fut confiée fut la défense des contreforts du Vercors.

Le 6 juin 1944, il fut nommé commandant, chef des FFI de la Drôme-sud, 3 ème bataillon (800 hommes). En tout il organisa 27 parachutages et a assuré la réception de 60 tonnes d’armes et d’explosifs sur divers terrains Crest, Saillans, Dieulefit, Saint Nazaire du Désert.Il fut blessé au pied gauche en service commandé et reçu également des éclats de balles dans les bras et dans l’œil gauche. Le 15 Août 1944 il quitta la Drôme en compagnie de Suzanne Langlois.

Dans le cadre de la Force 136, unité du SOE chargée d’encadrer les maquis dans les territoires occupés par les Japonais, il est parachuté le 22 août 1945 près de Paksé (Laos) avec son ami Bob Maloubier.

Pierre Raynaud séjourna en Indochine du 22 août 1945 au 30 avril 1946. Après la guerre il est affecté à la DGER Service Action.

Le 30 janvier 1946, il est nommé comme représentant français à la Commission des Crimes de Guerre aux Nations Unies.

Décorations

  • Chevalier de la Légion d’Honneur à titre exceptionnel pour faits de guerre avec 2 citations dont une à l’ordre de l’armée
  • Officier de la Légion d’Honneur
  • Croix de Guerre avec Palmes
  • Croix du Combattant Volontaire de la Résitance
  • Médaille de la France Libre
  • Commandeur dans l’Ordre National du Mérite
  • Médaille Coloniale
  • Distinguished Service Order (DSO)
  • Commandeur de l’Ordre de l’Etoile Equatoriale au Gabon
  • Officier de l’Ordre du Mérite Mauritanien

Jacques Langlois 1918 – 1967

En 1939 il est mobilisé et affecté à l’école des chars de combat à Versailles puis affecté au 501 ième puis 502 ième régiment de chars de combat à Angoulême en tant qu’aspirant. En 1941 dans l’Armée d’Armistice il est affecté au 43 ième régiment d’infanterie alpine à Poisat (Isère) puis démobilisé la même année.

Assistant d’André Girard (réseau Carte) au même titre qu’Henri Frager, il passe ensuite sous les ordres de Francis Cammaerts (Roger – réseau Jockey).

Son activité dans la Résistance peut se résume ainsi :

Dès mai 1941, il est le premier agent du réseau Carte recruté par André Girard, à Antibes.

Agent permanent dudit réseau, il ébauche les grandes lignes de la Résistance pour le Sud-Est concentrant des missions de liaison, de recrutement et de renseignement. Ainsi dès juin 1942, il participe aux opérations marines sur la côte Sud (les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône) par la réception de matériel et de personnel, à savoir près de 10 opérations à Antibes, à Anthéor, à Agay et enfin à Cassis. Il assure avec Carte, l’embarquement de personnalités devant rejoindre Londres et d’agents du réseau allant en stage en Grande-Bretagne.

Ainsi le 31 août 1942, il participe à une opération d’envergure à Camp-Long baie d’Agay (commune de St Raphaël) avec André Girard, Henri Frager, Joseph Kessel et Germaine Sablon : l’embarquement pour Londres via Gibraltar d’André Gillois (Diamant-Berger), Jean Gandrey-Riéty et le major Nicholas Bodingon. De même, les 3 et 4 novembre 1942, il participe à une opération d’embarquement dans la calanque de Port Miou (commune de Cassis) de Georges Starr, chef du réseau Wheelwright, d’Isodor Newman et de Jean Nohain. Fin 1942, à la suite de l’affaire Marsac, il dirige avec Frager plusieurs opérations d’atterrissage et de parachutage dans la région d’Arles, ville repli du réseau Carte.

En février 1943, il crée à St Gervais (Haute-Savoie) une école de sabotage avec Victor Hazan. Mais surtout il transmet le premier aux Britanniques par l’intermédiaire de Peter Churchill les coordonnées du terrain de Glières, homologué ensuite comme zone de parachutage dans le cadre de la mission MUSC du Lieutenant-Colonel Heslop du SOE et d’un officier français du BCRA, le Capitaine Rosenthal qui se déroula du 21 septembre au 17 octobre 1943.

Début 1944 il organisa des maquis et des camps d’instruction en haute montagne et reçu des britanniques 80 tonnes d’armes parachutées dans les Hautes-Alpes. Dès le 6 juin 1944 il rejoignit le colonel Francis Cammaerts Chef du Réseau Jockey. Il continua à circuler sans cesse à moto visitant les maquis.Il a à son activité d’innombrables coups de main d’opérations d’harcèlement et d’attaques de convoi allemands… Le 7 juin 1944 à Saint-Martin-de-Queyrières il effectua par 2 fois en plein jour le chargement d’une camionnette de 2 tonnes d’armes et son transport sur la route de Gap à Briançon très fréquentée par les allemands. Il passa plusieurs fois la frontière italienne pour prendre contact avec les maquis italiens.

Mars 1944, il crée le maquis AS ORA des Vignaux près de Briançon et intègre l’état-major du Colonel Henri Zeller, chef de l’ORA région R1 et R2. Il prend le pseudo de Jean-Louis Tessier.

Le 1er juillet 1944, il est arrêté à Briançon avec sa mère Yvonne Langlois et Suzanne Ross.

Le 22 août 1944 après avoir subi trois simulacres d’exécution il est emmené par les allemands en Italie qui le relâcheront.

Le 23 août 1944, comme chef de départemental FFI il participe à la libération de Briançon. A cette occasion, il abat le tireur d’une mitrailleuse allemande et met à l’abri un officier supérieur blessé à ses côtés.

En septembre 1944, il s’enfuit par la montagne de l’Hôtel Mont Blanc à St Gervais, dirigé par son ami Pierre Chambel.

En Octobre 1944, il est à nouveau à Barcelonette.

Après la guerre avec son frère Michel, il est affecté à la DGER Service Action. Il y effectua un stage de plus de 2 mois comme officier parachutiste.

Nous retrouvâmes dans la salle principale (de l’hôtel de la Poste) Jacques Langlois et Jacques Latour, vêtus d’épaisses canadiennes.

livre missions secretes en france 1941 – 1943 de Peter Churchill paru en 1967

Le 16 avril 1943 Hugo Bleicher (Abwehr) arrête Peter Churchill (Réseau Spindle) et son courrier Odette Sansom à l’Hôtel de la Poste de St Jorioz (Hte Savoie)

Décorations

  • Chevalier de la Légion d’Honneur
  • Croix de Guerre avec Palmes
  • Médaille de la Résistance
  • Military Cross

Cette officier a apporté une très importante contribution au succès de la Résistance dans le Sud-Est de la France

Attestation pour l’attribution de la Military Cross

Marie Reine Langlois 1921 – 2014

Agent P2 des réseaux Urchin, Spindle et Jockey, elle devint sous-lieutenant de l’Armée Française. Le tableau, peint par son frère Jacques Langlois, la représente en 1941 au Chalet Mireille 17 bd du Cap à Antibes. A noter que son frère étant déjà recherché par la Police de Vichy, le nom de l’artiste en bas à droite a été volontairement oublié en vert.

Faits de Résistance de Reine Langlois

  • Août 1941 – avril 1942 : recrutée comme courrier par André Girard chef du réseau Carte à Antibes
  • Avril 1942 – novembre 1942 : courrier et agent de liaison d’Isidore Newman, opérateur radio avenue des Coteaux à Cannes
  • Novembre 1942 : courrier et agent de liaison de Peter Churchill chef du réseau Spindle à la Villa Isabelle à Cannes
  • Avril 1943 – octobre 1944 : chiffreuse, secrétaire, courier et agent de liaison de Jacques Langlois et de Francis Cammaerts dans les Hautes-Alpes (Embrun, Briançon)

Décorations

Médaille de la Croix du Combattant à titre posthume.

Michel Langlois 1923 – 1982

Activités Clandestines

  • Octobre 1941 : agent de liaison de Francis Basin chef du réseau Urchin (Antibes-Cannes)
  • 27 août 1942 : agent de liaison de Peter Churchill chef du réseau Spindle
  • Début 1943 : à Marseille avec le Lieutenant-colonel Jean Garcin (commandant Bayard). Il participe à l’évasion de 12 camarades détenus par la Gestapo à la prison des Baumettes, à l’hôpital de la Conception et à l’hôpital Salvador
  • Mars 1944 : à Avignon il fait disparaître les documents compromettants suite à l’arrestation de Jacques Latour (chef du réseau Carte pour le Vaucluse) au Mas du Pendu à Eygalières le 16 mars. Il prend la place de son ami et réussit à tenir en main tout le secteur alors âgé de 20 ans
  • Printemps 1944 : il est dans les Hautes et Basses Alpes notamment à Embrun et Briançon avec son frère Jacques dans le Réseau Jockey de Francis Cammaerts
  • Août 1944 : après le débarquement de Provence du 15 Août 1944, il sert d’officier de liaison entre Francis Cammaerts et l’Etat-Major Américain de la 7e Armée du général Alexander Patch
  • Après la guerre avec son frère Jacques Langlois il est affecté à la DGER Service Action. Il y effectua un stage de plus de 2mois comme officier parachutiste.

Décorations

  • Légion d’Honneur Chevalier pour Faits de Guerre puis Officier pour la Coopération Franco Africaine
  • Croix de Guerre
  • Médaille de la Résistance
  • King’s Medal for Courage in the Cause of Freedom
  • Chevalier de l’Ordre Centraficain
  • Chevalier du Mérite Congolais

« Déjà pendant les précédentes semaines, plusieurs anciens membres actifs de l’organisation Carte étaient entrés en contact avec lui et lui avaient offert leur concours. Parmi eux, les deux Jacques, Langlois et Latour, qui avaient servi de courriers à Churchill mais avaient réussi à fuir après la débâcle de Saint-Jorioz.

Roger, opéra une sélection soigneuse de ces nouveaux volontaires et n’enrôla que ceux qui offraient toutes les garanties. La famille Langlois avait donné cinq de ses membres à la Résistance. La mère et ses deux fils et deux filles.

Suzanne Langlois avait été la secrétaire de Carte et avait joué un rôle dangereux dans nombre d’opérations.

Sa soeur Reine servait actuellement de courrier.

Jacques Langlois fut envoyé dans les Hautes-Alpes où de puissants groupes de maquisards furent organisés.

Roger dirigea son frère Michel sur Avignon pour aider à réorganiser les groupes du Vaucluse. Jacques Latour prit en main les groupes des Bouches-du-Rhône.

Couverture du livre Les Langlois : Une famille au service de la France du Second Empire à la Cinquième République écrit par Yves-Michel Langlois

Enfin, « Alain » Pierre Raynaud reçut une affectation indépendante en tant que chef du réseau du département de la Drôme.

Roger, lui-même, avec l’aide de Pierre Agapov, entreprit de créer davantage de groupes en Provence, car on pouvait s’attendre à ce qu’ils aient jouer un rôle très spécial si les Alliés débarquaient dans le Midi de la France. Auguste Floiras, son opérateur radio, dit « Albert », le rejoignit à Seyne-les-Alpes où il installa son émetteur-récepteur. »

Extrait de “Missions spéciales” de E.H. Cookridge 1971

Le présent, nous y sommes attachés. L’avenir nous le fabriquons dans notre imagination. Seul le passé, quand nous ne le fabriquons pas, est pure réalité.

Simone Weil (1909 – 1943) – philOsophe

Le 18 octobre 1941, elle écrit une lettre de remerciements (ironique) à Xavier Vallat (Commissaire aux questions juives) où elle dénonce le statut injuste et absurde récemment imposé aux juifs par le Régime de Vichy.

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Un commentaire

  1. Thank you for creating an excellent record of this very brave family. I knew Francis Cammaerts and he spoke very highly of these valuable members of JOCKEY. I am still in contact with Francis’ daughter in Hérault.
    I would appreciate contact from Yves-Michel as I have a data-base of important French members of SOE circuits. I would appreciate more details for my records. Merci.
    David Harrison, UK
    http://www.soe-french.co.uk

    Merci d’avoir créé un excellent dossier de cette famille très courageuse. Je connaissais Francis Cammaerts et il parlait en termes très élogieux de ces précieux membres de JOCKEY. Je suis toujours en contact avec la fille de Francis dans l’Hérault.
    J’apprécierais d’être contacté par Yves-Michel car je dispose d’une base de données des membres français importants des circuits SOE. J’apprécierais plus de détails pour mes dossiers. Merci.
    David Harrison, Royaume-Uni
    http://www.soe-french.co.uk

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